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Meaning of Breath

Un petit billet pour faire honneur à un joli ouvrage de l’auteur chinois Hei Li Zhi : L’essence de la vie, paru chez Xiao Pan.

L'essence de la vie

Quand j’étais petit, je me demandais toujours « Pourquoi est-ce que les hommes vivent ? »
Mon père me disait : « C’est à toi d’aller chercher la réponse à cette question. »
Aujourd’hui, je décide donc de partir seul à l’aventure.


Xiao Lu est un petit garçon qui se pose plein de questions sur le sens de la vie. Encouragé par son père, il part à l’aventure pour découvrir les réponses à son questionnement. De ville en ville, de lieu en lieu, il découvrira l’amour, des trésors et surtout, il se retrouvera face à lui-même.

Xiao Lu part à l'aventure

Si l’on devait résumer la quête de Xiao Lu à une phrase, ce serait « Connais-toi toi-même ». A chacune de ses rencontres, il croit avoir trouvé la réponse à sa question sur le sens de la vie. Parti avec sa naïveté d’enfant, il va se frotter au monde, aux déceptions, à la joie. Chaque aventure va le forger petit à petit. Et puis, il va se découvrir à travers des personnages incarnant ses sentiments et émotions, comme Egoïste, Poltron ou Réaliste. Ils l’accompagnent dans son voyage et se transforment peu à peu. Ainsi, Poltron deviendra Courageux. Les différents sentiments que l’on peut éprouver au cours de notre vie sont représentés et explorés, avec la conclusion que chacun a un sens et une « utilité ». C’est tout ce qui nous constitue qui donne un sens à notre vie.

En chemin, Xiao Lu fait de surprenantes découvertes

L’essence de la vie, c’est un voyage intérieur, une quête initiatique, notre quête à tous, présentée avec une véritable dose d’amour, de douceur et de bienveillance par Hei Li Zhi. La présentation des aventures de Xiao Lu renforce l’aspect « voyage intérieur » : il s’agit d’un monologue de bout en bout. Xiao Lu se fait le narrateur-acteur de son voyage. Pas une once de violence, que des découvertes vues par le prisme déformant des yeux d’un enfant. Avec la naïveté, la fraîcheur et la candeur de son personnage, l’auteur nous touche au plus profond de nous et nous rappelle qu’il faut profiter pleinement de chaque petit instant.
Les graphismes sont eux aussi empreints d’une certaine naïveté. Ils sont réalisés avec un logiciel d’Oekaki ce qui donne aux traits un aspect légèrement crénelé. Il y a aussi un effet « dessins faits à la craie » qui est vraiment joli. Les personnages sont assez ronds et les représentations des sentiments imagées. Le format carré est bien adapté au style, il permet l’alternance dessin/monologue sans laisser trop de vide sur les pages de texte.
L’essence de la vie n’est pas une leçon de morale ou de vie, c’est un rêve éveillé.

Xiao Lu est tombé amoureux

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