Bla-Bla

Epique !

C’est le meilleur terme pour décrire l’ambiance et le déroulement de notre dernier déménagement en date. Pour tout dire, on commence seulement à s’en remettre. Rien n’a été simple, dès le départ.


Contraints et forcés de trouver un nouveau chez-nous, notre propriétaire nous poussant vers la porte en profitant de la fin de bail, nous avions six mois pour débarrasser le plancher. Sans boulot en vue, le moral est vite parti dans les profondeurs. Et tout s’est accéléré à partir du moment où j’ai décroché un poste, moins de deux mois avant la date butoir. Restait à trouver l’appart. Entre les agences qui ne veulent pas de toi parce que tu es en période d’essai et que tu as un garant – « revenez quand vous aurez fini » « oui, mais euh, comment dire ? », les propriétaires indélicats qui te disent oui puis reviennent sur leur parole, et encore, il a fallu insister pour savoir, hop, une semaine dans le vent, et les fausses offres mais vraies arnaques, ce fut encore plus compliqué et complexe que d’habitude. Finalement, nous sommes tombés sur LA perle, le super appart, deux fois plus grand, pour pas beaucoup plus cher, dans un environnement très calme, lumineux, en bon état.
Ayant le lieu, il fallait organiser le déménagement, emballer les affaires et survivre dans des murs de cartons. Un déménageur fut trouvé et la galère recommença de plus belle : « mais nous n’avons pas de monte-charge pour le jour où vous avez réservé, il va falloir décaler ». Pardon ? C’était dans le contrat qui a été signé ! Bon, on décale alors. Remplissage de cartons, moral toujours en berne, du mal à trouver la motivation de vider la cave. La cave ? Ce no man’s land, le territoire des rats, leur litière géante et accessoirement, leur cimetière à ciel ouvert… Passons sur les détails de cette découverte macabre et fort déplaisante.
Vint le jour du déménagement. Ils arrivent en avance, installent le monte-charge et là, c’est le drame. Craquement sinistre. « Mon dieu, ils ont explosé la façade. » Le garde-corps de la fenêtre a cédé. Il était certes en mauvais état, mais l’installation du monte-charge a clairement été mal faite. Et la série noire continue, avec fausse panne du monte-charge – ils avaient appuyé sur le bouton d’arrêt d’urgence… – puis véritable panne – il a déraillé. Bref, une véritable catastrophe. Les meubles les plus lourds ont finalement été portés à l’ancienne jusqu’au camion, par les escaliers (et on a eu de la chance qu’aucune vitre dans les escaliers n’ait été cassée). Plus de monte-charge donc, improvisation pour décharger les affaires dans le nouvel appartement, via une fenêtre, depuis le hayon du camion. Moui. J’ai payé pour le monte-charge quand même, les gars -_-
J’ai bien cru qu’on n’y arriverait jamais. Autant dire que le lendemain, au bureau, j’étais dans un état pitoyable, mais la médecine du travail m’a déclarée apte, alors bon…