Romans

Fondation – Isaac Asimov

Fondation est un de ces cycles classiques de SF qu’il faut avoir lu. Autant dire qu’il était sur ma to-read list depuis un bail.
J’ai donc enquillé les cinq parties en à peu près deux semaines. Nous avons : Fondation, Fondation et empire, Seconde Fondation, Fondation foudroyée et, pour finir, Terre et Fondation.

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Le cycle de Fondation se découpe en deux parties : les tomes 1 à 3 et les 4 à 5. La seconde ayant été écrite plus tard et un peu à contre cœur par Asimov…

Dans un futur très lointain, l’humanité a colonisé des milliers de planètes et est régie par un empire galactique dont le centre administratif est situé sur la planète Trantor. Enfin, Trantor toute entière est ce système administratif. Alors que l’empire vit ses dernières heures (mais il ne le sait pas encore), Hari Seldon, inventeur de la psychohistoire (une sorte de science de prédiction mêlant statistiques et psychologie appliquée aux groupes de très grande taille), arrive à lancer son projet pour éviter 30 000 ans de troubles et de régression de l’humanité. La Fondation est ainsi créée, à l’autre bout de l’univers sur Terminus. Son but : répertorier toutes les connaissances de l’univers en une gigantesque encyclopédie.
Au fil des années, alors que le niveau technologique décroît dans les systèmes alentour, la Fondation doit faire face à différentes crises, dites crises Seldon, comme les tentatives d’annexion par les nouveaux royaumes proches.
Pour faire court, et pas trop spoiler. La Fondation devra faire face à un personnage non prévu par le plan Seldon, le Mulet. Elle découvrira l’existence d’une seconde Fondation qui pratique, elle, la psychohistoire. Puis on passe aux deux derniers volumes, où on part à la recherche des origines de l’humanité : la Terre.

Un cycle fondateur de la SF, mais que c’est pompeux…
Le premier volume, c’était nouveau, le côté scientifique est loin de me rebuter (dit la fille avec un diplôme d’ingénieur qui prend la poussière depuis près de 10 ans). Même si j’étais avertie, j’ai été pas mal gênée par les trous dans la traduction. La traduction d’époque – 1966 – est incomplète, c’est-à-dire que le traducteur a volontairement sauté des passages (soit 20 à 30 pages dans le vent pour la VF sur chacun des deux premiers volumes). Un fait connu, si bien qu’une nouvelle traduction vient de sortir. Vous ne comprenez rien à la psychohistoire en lisant Fondation ? Pas votre faute, il manque des morceaux d’explication. Ca craint un peu.
Donc sur le fond, Fondation et Fondation et empire, ça passe assez bien. Seconde Fondation a commencé à me fatiguer. Quant au deux derniers, ils ont en plus le défaut d’être très longs, vraiment très longs, poussifs. Franchement dispensables, on s’éloigne beaucoup du principe premier de Fondation. Je pense qu’ils n’aurait pas dû être rattachés au cycle de Fondation.
Globalement, je crois que je n’aime pas trop quand la SF vire à la philosophie, ce n’est pas vraiment ce que j’attends de ce genre (et ça a tendance à vite me gonfler).
Et le style, le style, bon sang de bois ! La traduction est vieille, ça se sent. Y a des tics de langage dans les dialogues ! Des personnages d’époques totalement différentes vont parler de la même façon – brrrr. Le style est lourd, pompeux. Je crois que ce qui m’ennuie aussi c’est tous ces personnages qui font des cours magistraux dès qu’ils ouvrent la bouche ! Mais zut-euh !

Au final, je n’ai pas vraiment aimé le cycle de Fondation. Et dire que je compte aussi lire la saga des Robots… Chuis foutue ! Malgré tout, je pense que c’est une lecture intéressante, ne serait-ce que pour connaître le postulat du cycle sur la psychohistoire.

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Fondation – Isaac Asimov
Cycle de cinq volumes
Denoël

Crédit : Isaac Asimov / Denoël