Romans

1984 – George Orwell

Avant de te parler d’un des livres que j’ai lu en ce début d’année, il faut que je te parle de 1984. Il y a en effet un rapport entre ces deux romans, mais on verra ça plus tard :) .

Tu excuseras ma mémoire, j’ai lu 1984 en fin d’année dernière, le premier de ma série « classique ». C’est le numéro 7 de la liste.

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Je te fais rapidement l’histoire. La carte mondiale a été redessinée entre quatre puissances et le reste. On s’intéresse plus particulièrement la vie dans le pays qui était auparavant l’Angleterre. On suit le quotidien d’un homme qui travaille pour le gouvernement : il réécrit l’histoire, effaçant le nom des personnes en disgrâce, remodelant les faits suivant les consignes. Il lui faut suivre l’orthodoxie du parti, se soumettre à la surveillance de Big Brother. Un jour, il décide d’enfreindre la loi en écrivant ses pensées dans un carnet. Il ne le sait pas encore, mais c’est le début d’une spirale infernale qui va l’entraîner à sa perte.

J’avais commencé ma lecture en croyant avoir pris Fahrenheit 451. Du coup, je ne comprenais pas trop pourquoi ça ne parlait pas de livres brûlés, ahem. Bon, je te rassure, je n’ai lu que 10 pages dans cet état second, avant de calculer ma méprise en relisant la quatrième de couverture.

En gros, c’est l’histoire d’un type dans une dictature qui a mis où tout le monde sous surveillance. Petit à petit, il défie secrètement les règles, mais il se fait pincer. Le récit de sa descente au ministère de l’Amour (brrr) où il est torturé (pour son bien !) par l’homme en qui il croyait est horrible psychologiquement.

Ce qui m’a beaucoup touchée dans ce roman d’anticipation, c’est la relation à la langue et la réécriture du passé. En effet, certains personnages travaillent sur la novlangue, une langue simplifiée à l’extrême pour que les gens ne pensent pas ni n’expriment leurs sentiments. Ça me touche beaucoup vu le travail que j’effectuais jusqu’à présent et du fait de ma relation à la langue française. J’ai déjà du mal avec l’appauvrissement croissant du vocabulaire (un appauvrissement culturel, en fait) et je ne parle même pas du niveau orthographe-grammaire en chute libre (désolée, je me rends compte que ces réflexions peuvent paraître très méprisantes, mais ce n’est pas le but, c’est juste un constat). Quant à la réécriture du passé, on pense automatiquement au régime stalinien qui effaçait les personnes en disgrâce des photos officielles. Et au milieu de toute cette désinformation (l’issue des batailles est revue et corrigée, l’ennemi change…), on ne sait plus où est la vérité.

Encore une lecture qui fait froid dans le dos parce qu’en reposant le livre, je me suis dit « merde, ça pourrait arriver ».

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1984 – George Orwell
Folio
8,10 €

Crédit : George Orwell / Folio

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