Romans

Les Nains – Markus Heitz

Forcément, en pleine lecture d’une saga de poids, j’ai emprunté en parallèle à la bibliothèque des romans plus légers. Enfin des fois. Je me suis laissé tenter par cette intégrale : Les Nains, de Markus Heitz. Je me suis dit qu’un peu de fantasy pure me ferait du bien, et les Nains de fantasy sont plutôt cools.

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Comme d’hab, je te fais l’histoire vite fait, avec des commentaires. C’est l’histoire d’un Nain qui s’appelle Tungdil. Orphelin, il a été recueilli par un des puissants mages du Pays Sûr – oui, y a de la magie, forcément, c’est de la fantasy. Il s’est pris de passion pour les travaux de la forge – warning, ce bouquin est un cliché ambulant. Mais il doit quitter sa petite vie tranquille pour porter un paquet à un ami du mage. Dès la première étape, il découvre que le Pays Sûr est en guerre, envahi par des hordes d’Orques et d’Albes – des elfes maléfiques. Il leur échappe par chance, retrouve son peuple – les Nains vivent cachés dans leurs montagnes – et se retrouve à la tête d’une expédition pour sauver le monde.

Dès la citation d’ouverture du bouquin, j’ai commencé à me poser des questions. Ca disait quelque chose comme « même les plus petits peuvent changer la face du monde ». Warning cliché Tolkien en approche. Sans parler de l’illustration de la couverture qui me fait énormément penser aux armures et statues naines des films du Seigneur des anneaux et du jeu en ligne SdAo. Le premier chapitre est consacré à l’explication de la chute d’un des clans nains, gardien d’une entrée du Pays Sûr, entre trahison et nouvel ennemi. Là encore cliché : en creusant, les Nains tombent sur ce nouvel ennemi. Moi, je pense à la Moria et au Balrog. Là, c’est des Albes. Pas aussi mastoc mais la ressemblance est frappante. Encore un cliché : Tungdil est doué pour être forgeron. Quand on rencontre d’autres Nains, on découvre leurs métiers : forgerons, bijoutiers, tailleurs de pierre… Les Naines ont de la barbe. Et les Nains mangent du fromage qui pue. Ouais, voilà. Et l’auteur qui explique qu’il voulait faire une histoire originale parce que les Nains ne sont jamais les personnages principaux des romans. Ai-je dit que les Albes étaient nécromanciens ? Que Hommes, Elfes et Nains pouvaient pas se sentir mais vont s’allier face à la menace ? Qu’il y a des demi-Albes ?

Le déroulement de l’histoire est ultra classique, tout est cousu de fil blanc. Et l’auteur ne sait pas faire mourir ses personnages. Je veux dire, ce serait comme un film où tu passes un moment avec un personnage, tu le laisses à une étape et on te dit après qu’il est mort. Il meurt même pas en hors champ. Il est mort, tu ne sais pas vraiment comment (les méchants sont arrivés et ?), tu ne sais pas si le personnage a tenté quelque chose. Quant au final, il est digne d’un nanar de créature : tout le bouquin, le méchant explique que ce qu’il fait est pour le bien du Pays Sûr car une menace très sérieuse arrive ; le méchant est vaincu et un truc se passe – que personne ne voit – indiquant que la menace est réelle…

Bref, c’était mou du genou tout ça. J’ai l’impression qu’il y a une suite que je vais bien me garder de lire.

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Les Nains – Markus Heitz
Bragelonne
25 €