Musique

The Stench from the Swelling (A true Story) – 6:33 & Arno Strobl

Pour une fois, je vais te parler de Français ! Et ouais, 6:33 et Arno Strobl sont français. Si on ne connaissait pas 6:33 avant, c’est surtout le nom d’Arno Strobl qui a attiré notre attention : il s’agit, en effet, d’un ancien du duo Carnival in Coal. C’est donc avec plaisir qu’on le retrouve en collaboration avec 6:33 sur The Stench from the Swelling (A true Story). C’est un nom bien compliqué pour un album (enfin, moins que certains albums de Fiona Apple :) ).

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Et ça veut dire quoi « the stench from the swelling » ? En gros, la puanteur de la tumeur. On va retrouver cette thématique maligne dans la première partie de l’album. La cinquième chanson marque une séparation avec les deux dernières qui correspondent à une nouvelle mouture de leur dernier EP. Difficile de décrire simplement leur style. C’est un mélange de plein de choses, de sonorités, de styles : il y a du rock, du metal, du easy listening. C’est une musique hybride expérimentale. On sent des influences non négligeables comme Carnival in Coal (indeed Sherlock), Mister Bungle, Faith no More et Devin Townsend. Et le tout reste très bien en tête :) .

On attaque l’album avec Her name was Boogie. C’est groovy, entraînant, dynamique. Ca explose tout de suite niveau mélodie et rythmique. Burn-In fait la part belle aux ruptures de rythme et comprend quelques passages complètement décalés (notamment l’intrusion de la mention du « tango de la muerte »). I like it commence comme ces vieilles chansons rock’n’roll, elle est très dansante. Elle comporte également une grosse rupture de style : rock’n’roll – jazzy – hard rock, introduite de façon très amusante. The Stench from the Swelling, chanson titre de l’album, a une mélodie moins endiablée, plus posée et plus grave : c’est carrément la tumeur qui parle. Le un pré-final est ultra-rapide, avec du chant black. Le final, quant à lui, est dans la lignée de ce que fait Devin Townsend (influence dont le groupe ne fait aucun mystère). Et puis, bam ! Le truc auquel tu t’attends pas : une reprise de The Supermen Lovers. Ouep, Starlight (tout le monde connaît, je pense :) ). La reprise est super bien menée, l’original se reconnaît tout de suite sans être un copié-collé. Ensuite on découvre Giggles, Garlands & Gallows, une histoire en deux chansons. Rien que pour ça, je vais changer de paragraphe :) .

Donc, Giggles, Garlands & Gallows. Un clown a surpris sa femme – la femme à barbe – au lit avec un nain. Sous le choc, il perd la raison et se venge en tuant tous les nains qu’il croise. Ça, c’est Order of the Red Nose. M.I.D.G.E.T.S. explique la réaction et la réponse des nains qui se rassemblent pour aller faire la peau du clown. Les deux morceaux sont riches en changements de style et de façons de chanter. Les thèmes « cirque » ne sont pas oubliés. Sur M.I.D.G.E.T.S., un bon passage est tout à fait dans le style Carnival in Coal.

Bref, c’est génial. J’adore. Pour les influences digérées, les ruptures de style, les mélodies, l’univers. Tout. Et c’est facile à chantonner, je te jure !

Un tour par le livret s’impose pour bien saisir toutes les paroles : les textes sont soignés, intelligents et amusants.

Un coup d’œil à la présentation de l’album. On a un digipack carton soigné. L’artwork me laisse un peu perplexe. On dirait qu’elle s’étale de la cervelle sur les lèvres, non ?

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Le livret est clair. Un seul visuel sur la double centrale : la fameuse tumeur.

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Playlist
(I should have known) Her name was Boogie
Burn-in
I like it
The Stench from the Swelling
Starlight
Giggles, Garlands & Gallows Part 1: Order of the Red Nose
Giggles, Garlands & Gallows Part 2: M.I.D.G.E.T.S.

Le clip ! Le clip ! Le clip ! Le clip ! Voici I like it :

The Stench from the Swelling (A true Story) est édité par Season of Mist.

Clique sur les photos pour voir en plus grand :) .