Bla-Bla

Fais dodo, pourquoi tu veux pas dormir ?

Comme beaucoup, j’ai repris le travail aujourd’hui après les fêtes de fin d’année. Du coup, je distribue des “Bonne Année”-*sourire* à droite à gauche. J’en ai pour une bonne semaine, voire deux, vu que les bureaux ne sont pas très peuplés. Mais ce n’est pas le sujet.

Voilà. Je crois que j’ai un contentieux avec monsieur Le Marchand de Sable. Un souci avec les étrennes peut-être ? Je dors mal, très mal, et peu. Pourtant, les congés, ça repose. Sisi, mes fins d’année ne sont pas trop violentes, en dehors d’un peu trop de nourriture pendant quatre-cinq jours. J’ai la chance de pouvoir dormir jusqu’à l’heure que je veux, pas d’obligations en dehors de mes besoins physiologiques, et personne ne me réveille dans la nuit. Oui mais. Je ne m’endors pas. Que je me couche tôt ou tard, Le Marchand de Sable m’oublie et se permet de passer à des heures déraisonnables.

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Alors, s’endormir à 2 ou 4 heures du matin, pas de problème quand je peux me la jouer façon Belle au bois dormant et me pointer comme une fleur à midi en demandant à Darling : “T’as bu ton café y a longtemps ? Je prends un gros petit-déj’ ou on mange du midi ?” (sic – of course). Même si ça saoule de pas arriver à dormir. Tu noteras, chère lectrice, cher lecteur, que je parle vraiment très très bien à l’oral, comme à l’écrit d’ailleurs. Je tiens à te préciser que j’ai décidé de m’adresser directement à toi, lectrice, lecteur, et non plus à vous, lectrices, lecteurs. Tu saisis la nuance ? Bien, bien, tant mieux.

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Ceci étant dit, revenons en à notre sujet. L’insomnie. Celle où tu as les yeux ronds, tellement ils sont grand ouverts et écarquillés et qui fixent droit devant eux le plafond ou le mur que tu finis par voir flou – ou alors c’est parce que tu n’as pas tes lunettes, va savoir. Où tu regardes l’heure – ne pas – avancer sur ton réveil. Où tu essaies de penser à des trucs sympas en espérant que ça t’aidera à dormir en te détendant ; en fait, ça fait juste passer le temps. Surtout, ne pas penser que tu dois te lever dans x heure(s) et x minute(s). Ne pas penser que tu vas être complètement, littéralement explosé demain. Ne pas pas penser à ce que tu dois faire demain. Ne pas angoisser de ne pas te réveiller quand il sera enfin l’heure. Ne pas t’en vouloir de ne pas dormir. Ne pas culpabiliser parce que la personne à côté de toi dans le lit ne dort pas à cause de toi.

Au bout d’un moment, tu cèdes, tu sors de ton lit et tu vas boire un verre d’eau / vider ta vessie / faire deux-trois pas. Tu reviens plein d’espoir dans ton lit, tu te sens mieux, tu te glisses sous les couvertures et tu fermes les yeux. Cette fois-ci, c’est la bonne. Ou pas.

Et puis le réveil sonne. Tu sais pas comment, tu avais fini par t’endormir. Pas assez longtemps, faut y aller maintenant et passer en mode diurne. Dur. Commence par décoller tes yeux. Voilà.

Donc hier soir, pleine de bonne volonté et boostée par l’effet “bonnes résolutions du début d’année”, je coupe mes activités informatiques à 23 heures. A 23h30, je suis dans mon lit après mes ablutions du soir et la préparation de mes affaires pour le lendemain, histoire d’être sereine. Les draps sont propres. Boule de gomme, mon nourson trop chou, et Qwak, la petite vache ronde qui dit “Qwak”, me tiennent compagnie. Je me dis, optimiste, que je ne m’endormirai sûrement pas avant minuit, ce qui me laisse quand même miroiter sept belles heures de sommeil. Ayant peur de ne pas arriver à me lever à l’heure, je programme une appli sur mon téléphone qui me promet l’analyse de mon sommeil  et de m’aider à me réveiller. Je suis parée. Et j’attends monsieur Le Marchand de Sable. Je laisse mon esprit vagabonder.

Minuit. Darling vient se coucher et programme son téléphone pour qu’il sonne aussi à 7 heures. Je parle un peu. Je lui dis au moins dix fois bonne nuit. Lui aussi. Je tourne dans le lit. Rien. Le sommeil n’est pas là. Ni avec mon oreiller. Ni sans l’oreiller.

1h30. Toujours rien. J’espère avoir somnolé mais ce n’est pas suffisant. Ça commence à être difficile nerveusement. Je veux dormir, bordal. J’essaie de visualiser des petits chats. Tout mignons, avec des yeux à t’hypnotiser.

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Toujours rien. 2h, puis 2h30. Je compte pas les moutons, c’est nul, ça maintient éveillé en fait. Je délaisse les petits chatons. Je suis la déesse du chaos, j’ai reconstruit le Bifrost (oui rien que ça) et comme Odin est pas cool avec moi (une histoire de promesse qu’il ne veut pas tenir), je propose une association au dieu de la ruse et plus si affinités (on a les fantasmes qu’on a ; moi, ça concerne des dieux nordiques et un acteur anglais au sourire en coin fort charmant, ahem ; et puis c’est tout, voilà, ça me regarde). Bref, j’attends sa réponse et il ne fait que sourire. Pourtant, j’ai tout prévu, je te jure. Parce qu’il ne peut pas dire autre chose que oui, c’est ma fantasie d’abord. On part tranquillou en mettant des claquasses aux gardes qui se pointent. On passe par le Bifrost et Heimdal finit par nous laisser passer parce que j’ai réparé le Bifrost et comme c’est le gardien du Bifrost, je lui ai un peu redonné son taff. Voilà, tu vois, tout est prévu. La réponse ne vient pas. Le sommeil non plus.

Le gremlin s’est réveillé dans ma jambe gauche . Oui, j’ai donné un petit nom à ce truc bizarre. Je t’explique. Ca m’arrive le soir, à la maison quand je suis assise ou dans mon lit. Genre que je me repose quoi. Une de mes jambes échappe à mon contrôle. Il y a comme un spasme musculaire qui va du genou au talon d’Achille. Au début, ça va, j’arrive à le contenir. Et quand je n’y arrive plus, ma jambe part toute seule, comme si elle donnait un coup de pied. Autant dire que c’est fatigant, pas agréable, curieux, intrigant et finalement ça fait peur ! Et ça m’empêche de dormir. Ça fait plusieurs mois que j’ai ça régulièrement, surtout quand je suis vraiment fatiguée. Je tiens à dire que c’est complètement contre-productif. Fatigue -> gremlin -> pas dodo -> encore plus fatiguée. Groumf, quoi. Mal dans les avant-bras aussi.

Quand je ne supporte plus le spasme, je finis par me lever. C’est dur de se motiver alors que ça t’a réveillé ou que tu essaies de dormir. Bref, je cède et je pars dans une autre pièce pour marcher en rond pendant quelques minutes. Je fatigue ma jambe, en quelque sorte. Et je retourne me coucher. Il est 3 heures du matin.

D’après le relevé de mon appli sur mon téléphone, j’ai dû m’endormir vers 3h30. Levée à 7 heures. Youpi, quoi.

Merci de m’avoir lue, lectrice, lecteur. Je t’aime beaucoup et je t’aimerai encore plus si tu laisses des commentaires. Et tu seras béni sur plusieurs générations. Ça vaut le coup, hein ?
Sur ce, je vais essayer de dormir cette nuit ! J’attends Le Marchand de Sable de pied ferme. A demain !

PS : Si quelqu’un a une idée de l’origine de mon gremlin et de comment ça se soigne, je prends ! (oui oui, j’irai voir un médecin si ça persiste la semaine prochaine)

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