La chasse au météore – Jules Verne

La chasse au météore n’est pas sur la liste. Mais c’est un Jules Verne. Et j’ai des bons souvenirs de Jules Verne. Ma bibliothèque portant le nom de l’auteur, je me suis dit qu’ils auraient sûrement quelques ouvrages. Et c’est ainsi que je suis tombée sur La chasse au météore, dans la catégorie Romans.

Deux astronomes amateurs américains, meilleurs amis, meilleurs rivaux, découvrent au même moment un « bolide » dans le ciel étoilé. Chacun réclame la reconnaissance de sa découverte. La rivalité enfle et ils ne veulent plus entendre parler l’un de l’autre au point de faire annuler le mariage entre la fille de l’un et le neveu de l’autre… Bientôt, le bolide attire les convoitises de la planète entière : il est en or ! Tombera-t-il ? Et où ? Qui récupèrera l’or ?

Une déception ! Immense ! Déjà, tu commences par 20 pages de préface de ces messieurs de la Société Jules Verne. Soit. Mais quand on t’explique que le fils de l’auteur est vilain parce qu’il a modifié le manuscrit de papa et que, heureusement que les messieurs de la Société Jules Verne sont là, parce qu’ils ont repris les notes pour sortir cette édition et effacer les corrections – malheureuses ou pas, je ne vois pas de quel droit je pourrais en juger – du fiston. Ça pose déjà l’ambiance.

Ensuite, c’est poussif. L’auteur fait de l’esprit, le ton est enjoué, mais je trouve que ça tombe à plat. Fichtre. Et il joue beaucoup sur l’effet de répétition. C’est lassant et prévisible. Et finalement, agaçant.

La chasse au météore se veut une critique de la société américaine aux mœurs légères – on se marie et on divorce comme on respire – et surtout du pouvoir de l’argent – ici un météore composé d’or. Tu veux que je te dise ? Ça manque d’aventure et de monstres tout ça !

Je ne parle même pas de l’illustration de couverture, reprise de la couverture d’un autre bouquin, qui n’a rien à voir avec l’histoire ! Personne ne va dans l’espace, personne n’enfile de costume d’astronaute, personne n’utilise une telle arme. Bon sang !

Alors je préfère garder en mémoire les bons souvenirs de Voyage au centre de la Terre et Vingt mille lieues sous les mers, lus quand j’étais ado. Mais ne me parle pas de Michel Strogoff ; j’avais bien réussi à occulter que c’était de Jules Verne, j’aimerais continuer à l’oublier.