This is it

Voilà, c’est la fin d’une parenthèse de trois semaines. Une semaine de congés, pour solder mes CP avant fin mai, suivie de deux semaines de formation en externe.

Pourquoi tout ça ? Je change de poste. Même boîte, mêmes personnes, service parallèle.

Quand ce billet sera publié, je serai de retour là-bas.

Autant te dire que j’en mène pas large. J’essaie de pas y penser, mais j’ai la trouille. Trouille de pas y arriver.

Pourtant, ces nouvelles missions je les ai réalisées pendant trois ans, mais ce n’était qu’une partie de mon taff. Là, je ne vais faire plus que ça.

Ai-je bien fait d’accepter ? Quatre mois après la proposition qu’on m’a faite, je me le demande toujours.

Est-ce que je vais assurer ? Est-ce que je vais m’en sortir ? Car dans mon boulot, y a pas de temps mort.

L’avantage de connaître déjà la boîte et la routine de travail est également un inconvénient. Je sais sous quel rouleau compresseur je vais passer. Je connais tout, les gens, les process, ceux qui les respectent, ceux qui ne les respectent pas et les conséquences, la charge de travail, les délais, les compressions des délais et des effectifs (ah, pardon, ajustement selon la charge de travail)… 

Je sais aussi que certains attendent beaucoup de moi. Je comprends, je sais pourquoi, mais ça me rajoute une couche de pression supplémentaire dont je me passerais bien.

D’un autre côté, certaines personnes m’ont manqué, j’espère secrètement que je leur ai manqué un peu aussi. Je sais qu’elles seront là pour me soutenir, quelque soit mon poste, ici ou ailleurs.

J’espère que j’aurai dormi correctement cette nuit. J’espère que je n’aurai pas eu de problème de transport. J’espère que mon humeur n’aura pas tourné au maussade en deux minutes, accablée par une masse de travail cataclysmique et un accueil en tirant la gueule. Autant je n’ai pas envie d’un truc trop festif – à en être faux cul, autant je n’ai pas envie de me retrouver face à des gens qui ne veulent pas de moi ou pensent que je n’ai rien à faire à ce poste.

Je crois que je veux juste qu’on me laisse tranquille, juste faire les trucs que je dois faire et rentrer chez moi pas trop tard pour vivre ma vraie vie. Car, même si le travail prend une grande part (en durée) de notre vie, ce n’est pas notre vie. Du moins, pas pour moi.

Malgré tout, le travail influe beaucoup sur mon humeur, à mon corps défendant. D’ailleurs, ma carcasse me le fait savoir de plus en plus, tout se détraque. Alors, je vais essayer de m’en foutre, selon l’adage d’une ancienne collègue : « Soit je pleure, soit je m’en fous. J’ai décidé de m’en foutre. »

Surtout, garder en tête que je ne suis pas nulle, que j’ai la fibre, qu’elle ne demande qu’un coup de pouce pour s’étoffer. Ca, je m’en suis aperçue en formation. Oui, je peux le faire. Oui, je vais le faire.

Sur ce, cher/chère toi qui me lis, croise les doigts pour moi, si tu veux bien :) .

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