Et là, ça vous chatouille ou ça vous gratouille ?

Ma grande résolution de l’année, c’est de penser à moi et à mon bien-être. Fini de se prendre la tête pour rien, de ramener les ennuis du boulot à la maison, de se faire su souci pour les autres, de culpabiliser au moindre truc… Non, cette année, ma petite personne passe avant tout. Je ne compte pas atteindre la sérénité en un an, mais prendre soin de moi sur tous les plans, du mental au physique. Ce dernier n’est pas très en forme, le premier va mieux. Mais l’un et l’autre étant intimement liés, je me suis mise à cajoler mon corps, histoire qu’il me le rende bien. Nouveau matelas, hydratation des couches supérieures de l’épiderme et j’en passe. Malheureusement, la machinerie est rouillée et je souffre au niveau de nombreuses articulations. Et ça ne date pas d’hier (10 à 12 ans au bas mot). Ayant entendu une collègue parler d’un ostéopathe adepte des médecines douces, j’ai décidé de franchir le pas et de voir ce que ce médecin pouvait faire pour moi. Si ça peut me soulager ne serait-ce que d’un dixième de mes douleurs, ce sera déjà une grande avancée.

Premier rendez-vous. Je me lance dans l’explication de mes lombaires qui coincent et bloquent, de mes épaules que je dois faire craquer lorsqu’elles sont douloureuses. Lui m’explique le principe qu’il applique. Chaque douleur à un endroit donné est la conséquence d’un désordre à un autre endroit, pas forcément douloureux au premier abord. Bref, tout comme la vérité, la douleur est ailleurs. Les douleurs dans la colonne vertébrale sont souvent liées aux viscères (système digestif et compagnie situés dans le ventre) car pour être maintenus en place, ils sont rattachés aux vertèbres. Se met en place un fragile équilibre de muscles qui tirent vers l’avant, et d’autres vers l’arrière, pour nous maintenir droit. Et ce n’est pas une mince affaire. Il m’ausculte le ventre par de petites pressions en certains points. Il a mis le doigt sur quelque chose parce que là, j’ai super mal. C’est la vésicule, il dit. Je ne pensais pas pouvoir avoir aussi mal à cet endroit, je n’ai jamais eu mal là. L’avantage, c’est que je sais désormais où est ma vésicule biliaire.
La théorie est la suivante : Gudule – ma vésicule, vous l’aurez compris – concentre tout mon stress et mes contrariétés. Pourquoi ? Ça, faudra lui demander. Résultat des courses, des séances pour soulager mes tendinites – car tel monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, j’ai plein de tendinites sans le savoir – avec des ultrasons et des massages sur des points de pression précis. Et puis, trouver quelque chose pour me vider de mon stress invisible. Ça sera sans doute un peu de natation, à la piscine municipale, à défaut d’avoir les moyens et le temps d’aller dans une salle de gym à la Club Med, qui me faisait pourtant de l’œil avec ses cours de yoga et de tai chi, ses appareils de musculation, et ses hammams et saunas…
Je vous tiens au courant pour Gudule, il semble que les intestins l’aient rejointe dans Stressland…

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