Mange des clous !

Fin 2007, j’ai découvert que j’étais carencée en fer. J’ai toujours eu le teint blanc, mais là il fallait ajouter une extrême fatigue et des vertiges, même assise, à la limite de l’anémie. Bref, c’était pas folichon. Alors, j’ai commencé à prendre une complémentation en fer, ces petits cachets roses, pendant trois mois. 

Quelques petites choses à savoir concernant le fer : notre organisme ne le synthétise pas, il est donc forcément apporté par l’alimentation. Il existe deux sortes de fer : le fer héminique fourni par la viande et le non héminique fourni par les végétaux. Et comme rien n’est simple, on l’assimile mal. Dans le meilleur des cas, le premier est absorbé à 25 %, le second à 5 %. Ça fait relativiser les choses… Donc la complémentation est indispensable quand on a une fuite de fer. Sachant que l’organisme, dans ce cas aussi, n’assimile pas la totalité de ce qu’on lui fournit. De plus, c’est assez agressif, je ne connais personne prenant une telle complémentation qui le vive bien. J’ai de la chance, je n’ai « que » des troubles de l’appareil digestif.
Une cure de trois mois permet de faire remonter le taux de fer dans le sang de façon honnête, on va dire. Du genre de 10 à 30, la fourchette « bonne santé » étant comprise entre 11 et 305 ng de ferritine par millilitre de sang. Autant dire qu’il y a de la marge !
Au fil des années, je me suis rendu compte que si je ne faisais pas au moins une cure par an, mon taux de fer partait en chute libre. C’est encore le cas cette année, alors que j’ai fait des petites cures. Du coup, une blague récurrente me revient en tête : « Tu manques de fer ? T’as qu’à manger des clous ! ». Si j’avais les capacités surhumaines de Bolt Crank*, le personnage principal de Eatman, pourquoi pas…

*Bolt Crank est capable d’engloutir tout appareil en métal, du simple boulon au tank.
Crédit : MediaWorks.