Rainbow – George Abe & Masasumi Kakizaki
Rainbow, l’histoire des sept gars de la cellule 6 du quartier 2 de la maison de correction de Shio…
J’avais fait une petite revue de ce titre après le deuxième volume sur TSD. Une publication qui s’étale de 2005 à 2012 en France, avec deux éditeurs. Bilan donc, pour la fin de cette saga.
Je vous refais le résumé ? Bon, d’accord. Dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, sept jeunes se retrouvent dans la même cellule en maison de correction pour divers motifs. Ils vont devenir amis, liés à jamais par le personnage d’Anchan. A la sortie, chacun tente de réaliser le rêve qu’il a gravé sur le tronc d’un arbre. Mais sans Anchan, mort pour les protéger. Ils restent malgré tout tous liés à jamais et les emmerdes de l’un sont les emmerdes des six potes.
En 22 numéros, le rythme ne s’essouffle pas. Mon reproche : je sais que c’est le Japon d’après-guerre, sale époque tout ça, je sais que George Abe (le scénariste – très fan de son petit mot à la fin des volumes) parle en connaissance de cause, mais il leur arrive tellement – un peu trop – d’emmerdes ! Les adultes sont rarement bienveillants (et je ne parle même pas des étrangers !), on est dans un monde très noir où l’espoir semble interdit. Les six potes vont devoir faire face et toujours ensemble, car ensemble on est plus fort. Ils se complètent, se soutiennent. Anchan est leur lumière dans l’obscurité – c’est beau ce que je dis, hein -, les accompagne et les guide. Bref, une amitié rare, un sens de la loyauté à toute épreuve, une belle leçon.
Parlons édition maintenant. J’ai mentionné plus haut la présence de deux éditeurs. D’abord Kabuto, qui a découvert les auteurs et a fait de ce titre une des plus belles acquisitions de son catalogue. Puis Kazé, qui reprend une partie des titres en parution et à paraître de Kabuto après sa disparition. Les volumes de Kazé sont plus fins que ceux de Kabuto (différence de papier notable). Les couvertures sont changées. Un peu de mal à comprendre ce fond noir toile d’araignée (pardon, c’est un grillage), là où Kabuto avait tenté de reproduire les effets de texte des couvertures originales.
Pour moi qui ai travaillé pour la maison qui éditait le label Kabuto – je ne m’en cache pas -, ce qui me gène le plus, ce sont les divergences sur le choix des noms des personnages. Sans doute une question d’habitude, mais j’ai eu du mal à m’y faire. Pour ceux qui, comme moi, n’ont pas bazardé leurs volumes Kabuto et ont poursuivi directement avec Kazé, ça fait bizarre. Passer de Chou-Fleur à Kyabetsu… Vous voyez quoi.
Rainbow – George Abe & Masasumi Kakizaki
22 volumes – série terminée
Kazé Manga, collection Seinen
7.69 €
Crédit : George Abe / Masasumi Kakizaki/ Shogakukan/ Kabuto / Kazé