La tour sombre – Stephen King
Au début de cette année, je me suis lancée dans la saga de La tour sombre, de Stephen King. Sept volumes, de plus en plus épais. Ca m’a pris du temps car ma bibliothèque municipale n’autorise pas l’emprunt simultané de plus de deux volumes d’une même série. Du coup, ça m’a laissé le temps de digérer la saga.
J’ai donc fait des sessions de deux volumes (d’où les photos deux par deux :) ) :
– La tour sombre 1 & 2 – Le pistolero / Les trois cartes
– La tour sombre 3 & 4 – Terres perdues / Magie et cristal
– La tour sombre 5 & 6 – Les loups de la Calla / Le chant de Susannah
– La tour sombre 7 – La tour sombre
Roland de Gilead, le dernier pistolero, poursuit une quête : il doit aller à la tour sombre pour rétablir l’ordre du monde. Pour cela, il poursuit depuis 20 ans l’homme en noir, un sorcier immortel. Il tirera trois cartes, soit trois portes et récupérera dans notre monde trois compagnons. Ces derniers, déracinés, finiront par faire corps et âme avec sa quête et devenir eux aussi des pistoleros. Leur but alors, rejoindre la tour sombre, coûte que coûte, alors que le temps s’étire ou s’arrête, que les distances s’allongent, en traversant des territoires désolés, malades, et en affrontant les agents et les troupes du Roi cramoisi, l’ennemi juré de Roland.
Le récit des premiers tomes est un peu hésitant, il s’est écoulé du temps entre la rédaction des différents volumes et Stephen King ne semble pas encore sûr de ce qu’il veut faire. Puis l’histoire prend de l’ampleur et La tour sombre devient une méta-œuvre : une grande partie des romans de King se retrouvent liés à la Tour sombre, certains des personnages viennent de ses autres histoires. Il s’implique lui-même dans le scénario dans son propre rôle.
L’univers nous plonge dans une sorte de western punk, avec une ancienne civilisation maîtrisant le nucléaire et l’électricité et des chevaliers-pistoleros (en gros, King recrée la cour du roi Arthur avec des pistolets). Paranormal, sorcellerie et animisme côtoient la religion de l’homme Jésus. Il y a également une utilisation des mondes parallèles, la tour sombre étant le point de rencontre et le pilier de soutien de ces mondes.
Au début, on ne sait rien de Roland. Si on le découvre au fur et à mesure de l’avancée de la quête, à travers ses relations avec ses compagnons et les récits au coin du feu (le volume 4 Magie et cristal étant entièrement dédié à une partie du passé de Roland). Roland est une sorte de surhomme, héritier d’une lignée prestigieuse, grand stratège. Tous ses coups font mouche. Mais seule la tour compte pour lui, même s’il doit perdre ses compagnons, voire les sacrifier. Ce qui lui sera souvent reproché. Il atteint la tour, seul. C’est seulement une fois qu’il commence à la gravir qu’on comprend à quoi elle sert et à quel point le pistolero et la tour sont intimement liés.
J’ai apprécié cette saga dans sa globalité. Mes reproches : un peu lente à démarrer, King a une propension à toujours tout faire tourner autour du sexe qui est assez agaçante. On n’échappe pas à certaines longueurs, mais elles servent le récit en nous faisant ressentir la même lassitude que les personnages. J’ai apprécié le principe de la quête (un classique indémodable), l’univers et son fonctionnement. Je suis réservée sur les personnages car ils ont tous un petit quelque chose qui ne me plaît pas. Cette lecture m’a donné envie de découvrir d’autres histoires de King qui lui sont liées.
A noter, les volumes sont illustrés par différents dessinateurs (notamment un de ceux qui travaillent sur Sandman). J’ai pu voir les illustrations dans les quatre tomes que j’ai lus en grand format.
La Tour Sombre – Stephen King
Saga de sept volumes
J’ai Lu
A partir de 6,10 €
PS : j’ai réalisé l’illustration d’ouverture avec Illustrator. La citation provient de la leçon du pistolero.