Bla-Bla

Trois heures de ma vie plus tard…

Ca fait 4 ans que je fais partie du joyeux et merveilleux monde du travail, 5 ans que je cherche du taf, 5 ans que j’apprends la vie et la dure réalité de tout ce qui nous entoure avec douleur et bien souvent à mes dépens – je m’en passerais bien, voyez-vous. Donc 5 ans. Et je suis déjà lasse et lassée de toutes ces démarches, paperasses et autres demandes qui le plus souvent ne mènent à rien du tout. De temps en temps, une réponse du genre « désolés, mais c’est pas possible pour le moment, merci » – et à vous qui prenez le temps de faire ces réponses, un grand merci ! Et puis des fois, ça marche. Sans compter les démarches administratives pour l’hydre à deux têtes qui te fait bien comprendre que tu lui dois tout mais qu’elle ne te donnera rien. Et ça ne fait qu’empirer. Le constat peut se résumer ainsi : pour avoir droit à quelque chose, il faut déjà avoir droit à quelque chose. Serpent qui se mord la queue, tout ça.


Marre aussi de me vendre aux recruteurs et aux boîtes d’intérim. Trouver le ton juste, le détail qu’il va falloir amplifier pour les intéresser. Toujours avoir l’air poli et aimable, dynamique mais pas trop, intéressé par tout ce qu’ils disent. Même si on sait que c’est vain. Parce qu’une fois, ça peut marcher et que de toute façon, va bien falloir que ça marche un coup ou l’autre. Alors cette fois-ci, c’est peut-être la bonne, donc on recommence ce cirque où personne n’est dupe.
Non, je n’aurais sans doute pas dû aller à ce rendez-vous avec Spider. Je partais déjà avec un méchant a priori suite à un échange téléphonique que je juge calamiteux. Message sur mon répondeur jeudi : « j’ai un poste à vous proposer, prenons rendez-vous ». Mais avec plaisir, même si je n’ai aucune idée du poste en question. La secrétaire (ou standardiste, aucune idée) ne peut pas me le passer parce qu’il est déjà en communication et insiste pour que je prenne rendez-vous – sans savoir quel poste ils me font miroiter – et comble, elle ne me donne même pas leur adresse – heureusement que je suis une grande fille. Alors ce matin, j’avais pas envie. Pas très bien dormi, avec ce mal de ventre qui s’insinue partout et Spider dans mon sac. Spider ? C’est LE journaliste, version Warren Ellis. C’est horriblement cru. C’est à la fois dans le futur mais aussi terriblement actuel. Je crois que l’acidité de Spider déteint sur moi – sans la drogue, la clope, l’alcool, le sexe et le chat mutant. Je n’ai sans doute pas été aussi aimable et énergique que d’habitude, parce que tout ça me fatigue et que j’étais pas d’humeur. Déjà, j’aime pas attendre. Quand on a rendez-vous à telle heure, c’est sûrement pas 30 minutes plus tard. Le type avec qui j’avais rendez-vous me salue et me dit qu’il revient dans quelques minutes. Visiblement, le temps de transmettre des documents à quelqu’un et de fumer une clope – génial… Puis, quand il revient, il me dit que c’est une de ses collègues qui va me recevoir. Super. J’attends encore une dizaine de minutes (ou peut-être 5) et me voilà enfin en rendez-vous. Et j’apprends qu’en fait, ils n’ont pas de poste à me proposer. Enfin, si, peut-être, mais pas pour l’instant. What the fuck? Et puis je suis rentrée. Perdu 3 heures. Pour sans doute rien. Peut-être pour quelque chose. On verra bien. Bon, maintenant, foutez-moi la paix, j’ai un volume de Transmet à finir.

Humeur livresque du moment : Transmetropolitan – Warren Ellis et Darick Robertson

Transmetropolitan 1 : Le come-back du siècle Transmetropolitan 2 : La nouvelle racaille

2 commentaires

  • Sam

    La vie d’adulte ça craint. Spider ça craint. Le monde du travail ça craint. Et les gens sont cons. Bon ça me soulage pas, mais au moins c’est dit !

  • M

    Naaaan, Spider est très bien (et puis c’est un personnage). D’un certain côté, ça ferait pas de mal d’avoir un type comme lui dans notre monde, pour remuer la merde qu’on ne veut pas voir. Faut lire Transmetropolitan pour comprendre (naaan, je fais pas de pub pour Panini, achetez la VO ! – oui, je sais, y a des TPB difficiles à trouver).