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Expo : Gustave Doré, l’imaginaire au pouvoir

Ma dernière expo en date était consacrée à Gustave Doré, artiste français multi-casquettes du XIXe siècle. C’est l’exposition qui m’a le plus touchée et qui m’a le plus parlé.

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Gustave Doré a eu une vie artistique riche, vraiment très riche. Et ses travaux ont encore un écho aujourd’hui, jusque dans le cinéma.

Artiste touche-à-tout, il débute par la caricature, poursuit dans la gravure, l’illustration et la peinture et, sans rien y connaître, se lance dans la sculpture. C’est assez culotté, non ?

Gustave Doré, tout le monde connaît. On a tous déjà vu quelques unes de ses illustrations pour les contes de Perrault (notamment le Chat botté qui sert d’affiche à l’exposition). Il a également illustré les œuvres de Rabelais, L’Enfer de Dante, Don Quichotte, les Fables de La Fontaine… Il a également réalisé de gros travaux sur la Bible (illustration et peintures). Ses peintures sont souvent des toiles immenses (je me souviens du tableau « Le jugement dernier », juste à l’entrée de la première pièce, plus grand que mon envergure et ce n’était pas le seul).

L’exposition débute sur une partie de ses œuvres sur l’enfer et la mort puis des sculptures (dont « La Gloire étouffant le Génie », wahou). Ensuite, la Bible, beaucoup d’illustrations et de peintures (Don Quichotte et l’Espagne, Londres, ses illustrations pour des publications). Dans les dernières pièces, on retrouve des toiles immenses sur la Bible (encore), des faits historiques contemporains (le siège de Paris, la Commune, par exemple) et des paysages.

 

Pas le droit aux photos sur place, les quelques visuels qui suivent ont été repiqués de-ci de-là pour te donner une idée de son travail.

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Rue de la vieille lanterne

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Dante et Virgile dans le neuvième cercle de l’Enfer (Dante Alighieri)

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Don Quichotte (Cervantès)

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La Gloire étouffant le Génie

 

J’ai adoré cette expo. C’était génial, riche, hyper impressionnant. J’y étais depuis à peine 10 minutes que je me disais déjà « putain la vache ». Le tableau « Le jugement dernier » dont je parlais plus haut, une claque. La gravure « Rue de la vieille lanterne », une autre claque (elle m’a fait beaucoup penser à une BD magnifique de Liberge, « Monsieur Mardi-Gras Descendres », dont je te recommande vivement la lecture). Et ça a été comme ça quasi de bout en bout (j’ai moins aimé les dernières salles sur la Commune et les paysages). J’étais juste soufflée. Don Quichotte, Edgar Poe, Perrault, tout ça me parle. Ses représentations de l’Enfer de Dante et de la Bible sont titanesques. On est entre minutie et folie des grandeurs.

Pourquoi j’ai été aussi touchée ? A cause des thèmes abordés et la façon dont ils le sont. Dans ses illustrations de livres, la touche du caricaturiste ressort. C’est grotesque et horrible à la fois. Il y a aussi une fascination morbide qui ressort et ça ne peut que me plaire. Gustave Doré manie l’allégorie à la perfection.

J’ai été frappée par le génie de Gustave Doré et par son habileté à manier plusieurs arts. Cette exposition m’a donné envie d’en apprendre encore plus sur son œuvre. J’ai du mal à trouver les bons mots pour expliquer ma réaction, du coup tout ce billet doit te paraître un peu brouillon et je m’en excuse. J’espère t’avoir quand même donné envie de découvrir Gustave Doré :) .

L’exposition Gustave Doré, l’imaginaire au pouvoir est encore visible quelques jours au musée d’Orsay. Pour en savoir plus sur Gustave Doré, je te renvoie aussi au mini-site de la BnF dédié à l’exposition.

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