3615 my life #3
Aussi loin que je me souvienne au cours de ma scolarité, j’ai toujours été considérée comme la fille “qui sait”. Est-ce que le prof a donné des devoirs ? La date du prochain DS ? Et tout le monde me connaissait, même dans ma promo d’une centaine de têtes en école d’ingé – ce qui m’a toujours étonnée, aucune idée du pourquoi ou du comment. Depuis ma reprise d’après vacances d’été, je me rends compte qu’on me considère toujours comme telle. Je n’avais pas remarqué ça avant. “Attends, on va demander à Marie” “Marie, toi, tu dois savoir” “Toi qui sais tout”. Questions de français, techniques, de process, de personnes, de rumeurs. Alors, je m’insurge, non, je ne sais pas tout. Disons plutôt que je me débrouille – ça c’est pour le côté technique de mon taff – et que je parle aux gens, j’écoute et je déduis – pour le côté facteur humain, on va dire. Même si je m’en défends – pourquoi ? je sais pas :) – je reste celle qui sais. Je dois un peu trop l’ouvrir :) . J’ai curieusement aussi la réputation de la fille qui apporte des gâteaux maison. Alors que c’est même pas vrai. Dire qu’il suffit d’un gâteau par an pour ça, ahah :) .
Dans un tout autre genre, j’ai eu droit à ma première remarque sexiste en achetant un jeu vidéo. Mais oui, bien sûr, cette extension de Diablo 3 est pour mon mari ! Je suis une fille, ça ne m’intéresse pas, n’est-ce pas ? Le pire, c’est que le vendeur ne pensait pas à mal. Il essayait juste de me faire la conversation. Après, ce qui lui permet d’affirmer que je suis mariée, à un homme de surcroît et que je ne joue pas à des jeux de type Diablo, je ne sais vraiment pas. Sa façon de s’excuser a consisté à déblatérer sur ses débuts très récents (le matin même) sur un MMO. J’aurais pu lui faire partager mes cinq années d’expérience en la matière. Mais je me suis abstenue. Le RER n’attend jamais.
Sinon, ces deux dernières semaines de taff ont été en dents de scie : attente d’éléments et travail intense pour combler le retard. Comme avant chaque bouclage, donc comme tous les mois. Avec, au final, des heures sup, parce qu’il faut quand même que quelqu’un respecte les deadlines. Et je peux déjà pronostiquer que la suite du mois de septembre sera semblable à une course contre la montre avec obstacles variés. Youpi…