L’ombre du bourreau – Gene Wolfe
Pourquoi j’ai pris ce bouquin à la bibliothèque au début de l’été ? Je n’en ai plus aucune idée. La bibliothèque fermait pour deux mois, j’imagine que je cherchais à avoir suffisamment à lire. Sauf que le temps de finir la trilogie Mars, je n’ai pas eu le courage de toucher à ce premier volume d’intégrale de 1000 pages. Donc nous voilà en septembre. Réouverture. Je prolonge la durée d’emprunt et je prends aussi le volume 2. Et j’entame la lecture de L’ombre du bourreau…
De quoi ça parle ? Un homme, Sévérian, nous raconte sa vie, d’enfant apprenti dans la guilde des Bourreaux jusqu’à sa position actuelle d’Autarque. C’est un long voyage à travers Teur, initiatique, culturel, historique. Où tout se mélange, créatures mythiques, êtres venus d’au-delà des étoiles, technologie, science et magie… dans un monde retourné à un système féodal médiéval.
Tu te doutes, vu mon introduction, de mon sentiment par rapport à L’ombre du bourreau. Je n’ai pas accroché du tout. La lecture a été douloureuse. 1000 longues pages d’un style que je n’ai pas aimé, d’une histoire que je n’ai pas aimée, d’un personnage que j’ai fini par détester. A tel point que je n’ai pas touché à la deuxième partie de l’intégrale.
Pour faire court, qu’est-ce qui m’a le plus dérangé dans le personnage de Sévérian ? Il ne cesse de répéter qu’il a une mémoire parfaite. Certes. Sauf qu’il arrive très régulièrement qu’il ne reconnaisse pas les personnes en face de lui. Très pénible. Il y a aussi les trop nombreux moments où on découvre qu’en fait Machin c’était Truc ! Depuis le début, hein ! Ahah, j’ai bien caché mon jeu. Moui, c’est tellement fréquent que je finissais par les voir venir avec leurs gros sabots. Et pour achever le tout, le comportement de Sévérian avec les femmes. Un mufle, qui veut se faire toutes les femmes qu’il voit, même les condamnées à mort. Qui se dit qu’il risque de briser sa petite amie du moment parce qu’elle est tellement frêle par rapport à lui (oui oui). Qui a une relation sexuelle avec une jeune fille à peine sortie de l’adolescence. Juste comme ça. Bref, c’était trop. Et comme à la fin de chaque partie, Sévérian, qui écrit ses mémoires en s’adressant au lecteur, dit qu’il ne lui en voudra pas s’il ne poursuit pas sa lecture, je l’ai pris au mot et j’ai rendu les deux bouquins à la bibliothèque sans lire la fin. Bon débarras !