SR n’est pas secrétaire

Je suis régulièrement contactée par des boîtes-d’intérim-qui-ont-vu-mon-CV-sur-Internet pour me proposer des postes de secrétaire. Et moi de leur expliquer – plus ou moins- patiemment ce qu’est un secrétaire de rédaction et que, non Madame, ce n’est pas un secrétaire. La première surprise passée, au-delà de l’effarement, de l’exaspération, de la réaction épidermique que cela provoque chez moi et d’un poil de mépris – je dois l’avouer – (un recruteur qui s’arrête au mot « secrétaire » sans aller plus loin n’est, pour moi, pas un bon recruteur), c’est le sentiment de lassitude et de ras-le-bol qui l’emporte. Pourtant, l’explication de mes missions sur mon CV devrait suffire – puisqu’ils ont vu mon CV, hein. « Correction, rewriting et mise en page d’articles sous QuarkXpress » ce n’est pas « Répondre au téléphone, gérer des rendez-vous et le courrier ». Sans offense aux secrétaires – dont j’admire le courage et l’abnégation, ne vous méprenez pas – mais nous ne faisons absolument pas le même boulot. Ajoutez à cela que même si un tel poste pouvait m’intéresser – ce qui n’est pas le cas du tout – rendons à César tout ça tout ça et laissons les vrais professionnels du secrétariat se charger des missions de secrétariat parce qu’ils le valent bien.

Et puis merde, d’ailleurs ! Je ne suis plus n’importe qui désormais. J’ai reçu hier ma très austère, mais néanmoins très pratique, carte de presse. Non, ne me félicitez pas, ça me donne l’impression d’avoir réussi un concours ou un examen et de l’avoir mérité. Ce qui n’est pas le cas – pour le coup du concours, quant au mérite c’est relatif. Sachez que moyennant finances (entre 25 et 50 ?, suivant si vous êtes intégrés ou pas dans une rédaction), 3 mois consécutifs de publication avec votre nom dans la partie rédaction de l’ours (non, pas le sympathique plantigrade qu’on essaie de réintroduire dans nos Pyrénées et dont on fait d’incroyablement douces et mignonnes peluches pour les enfants – et les grands aussi, bordel !) (ah oui, l’ours c’est quoi ? « Au XIXe siècle, surnom donné au patron d’une imprimerie. Ce dernier, juridiquement responsable de ce qu’il publiait, était tenu de mentionner son nom et son adresse sur livres et journaux. Par extension, l’ours désigne aujourd’hui l’endroit où, dans une publication, sont répertoriés les noms et fonctions des collaborateurs (rédaction, services commerciaux et administratifs) avec, toujours, celui de l’imprimeur ! », source : Ministère de la Culture – vous en apprenez des choses avec moi, vous allez pouvoir vous la péter à votre prochaine soirée) et un dossier dûment rempli, vous pouvez demander votre carte de presse rien qu’à vous et, si votre dossier passe l’épreuve de la commission, vous recevrez sous minimum 3 mois cet objet magnifique pour lequel la vie vaut d’être vécue (sisi). Alors, oui, je suis très fière de moi ! Et c’est excellent pour le moral !
Dans les premières à apprendre l’excellente nouvelle, Digitalyn *sweetheart* m’a félicitée en ces termes « bon beh toi va falloir écrire minant ! ». C’est chose faite !

Oui, je sais, je ressemble à rien et en plus, je me permets de porter des T-shirts avec des vaches dessus. Vous trouvez ça pas sérieux ? Bah, je m’en fous complètement :p

Humeur musicale du moment : Stolen Babies – There be squabbles ahead

PS : J’en profite pour vous signaler l’ajout du lien vers ma galerie de photos sur Flickr dans Les Autres où vous trouverez pléthore de photos qui n’ont pas leur place sur Le Blog en noir, histoire de vous faire profiter de mes – pathétiques – talents de photographe.