Pelagial – The Ocean
Dans mes billets Musique, je te parle à chaque fois du packaging de l’album. Pourquoi ? Parce que le packaging est une partie de l’album, parce qu’il participe à l’univers. Parce que certains font beaucoup d’efforts et de recherches pour leurs livrets et leurs jaquettes. L’album du jour en est l’exemple parfait : son packaging participe entièrement au concept de l’album. Il s’agit de Pelagial, du groupe allemand The Ocean. Tous leurs albums sont des albums-concept avec un packaging de fou.
Pelagial est, quant à lui, dédié aux profondeurs de l’océan.
Je te préviens tout de suite, ce billet va beaucoup s’étirer du fait de certaines photos.
Pelagial a d’abord été pensé comme un album entièrement instrumental. Le principe : tu descends jusque dans les profondeurs de l’océan, un morceau par zone traversée. Plus on descend, plus les sonorités sont dures, les rythmes varient suivant le niveau atteint, on sent presque la pression. On ressent un certain stress, de l’agitation suivant la couche océanique. On entend les bulles d’eau qui sifflent en passant à côté de nos oreilles. Deux basses et deux guitares, ça donne déjà une bonne profondeur aux sonorités. Pour plus de nuances, certains éléments sont réalisés au violon et à la contrebasse. Ces instruments à cordes apportent une certaine mélancolie à l’album.
Ce voyage vers les profondeurs serait une métaphore de l’exploration de notre esprit.
The Ocean a également produit une version avec chant, pour que tous les publics y trouvent leur compte, mais je préfère largement l’instrumentale. En effet, cette version permet de mieux s’immerger – c’est le cas de le dire – dans l’album. On fait plus attention aux mélodies et aux détails qui nous permettent de suivre le « voyage » vers le fond des océans.
Mes niveaux océaniques préférés ? Sans doute Hadopelagic. On sent bien la profondeur et les morceaux font la part belle aux basses et guitares, avec des passages plus calmes qui laissent la place aux mélodies au clavier, instruments à cordes et pistes sonores. Demersal (le niveau suivant) est aussi un incontournable. Dans Benthic (le fond), tu sens la profondeur peser sur tes épaules. Le rythme est plus lent, les basses et la batterie prennent le dessus. C’est la fin du voyage.
Comme je te le disais en introduction, le packaging fait partie du concept. Le digipack – c’est l’édition de base – est dans les tons bleus. Le principe de la descente au fond de l’océan est décliné partout. Un grand soin est apporté au coffret : les écritures sont réalisées en vernis sélectif brillant.
Le fourreau carton reprend une partie de l’illustration du digipack.
L’édition de base comprend deux CD : un pour chaque version.
Le voyage commence là : le visuel du digipack représente la descente vers les profondeurs, avec les bulles d’air, les algues, l’eau qui se trouble et la lumière qui diminue.
Un dépliant permet de visualiser les différentes couches océaniques. Les morceaux de l’album sont nommés d’après elles.
Le livret est sublime. Il représente une plongeuse.
Les pages laissent apparaître une partie des paroles, très bien intégrées dans le visuel.
Il existe un autre packaging pour Pelagial comprenant un film avec le personnage féminin qu’on voit dans le livret.
Playlist
Epipelagic
Mesopelagic: Into the Uncanny
Bathyalpelagic I: Impasses
Bathyalpelagic II: The Wish In Dreams
Bathyalpelagic III: Disequilibrated
Abyssopelagic I: Boundless Vasts
Abyssopelagic II: Signals of Anxiety
Hadopelagic I: Omen Of The Deep
Hadopelagic II: Let Them Believe
Demersal: Cognitive Dissonance
Benthic: The Origin Of Our Wishes
Malheureusement, les clips disponibles ne concernent que la version avec chant. Voici Bathyalpelagic II: The Wish In Dreams et Bathyalpelagic III: Disequilibrated.
Pelagial est édité par Metal Blade.
Clique sur les photos pour voir en plus grand .