Tendance à manger trop ?

Voici ce que j’ai découvert la semaine dernière, en 4e d’un journal gratuit (campagne d’affichage débutée en octobre, campagne télé à partir de novembre).

Et là, j’ai failli hurler. Bon, en vrai, j’ai juste hurlé intérieurement, j’étais en société, je ne pouvais pas me perdre de gueuler « Putain, les cons ! ». Tout en vociférant en mon for intérieur des « Mais que c’est que cette merde, encore ?! », je me penche sur le texte marketing pour essayer de comprendre. Grâce à son principe actif de la mort, ce produit – à raison d’une à deux briquettes par jour – vous « promet » de réduire votre sensation de faim, et par là même, votre consommation de nourriture, le tout certifié scientifiquement.
Bon, j’veux bien. P’t-être que c’est vraiment efficace, m’enfin, est-ce vraiment utile, hein ? Une fois de plus, ça n’engage que ceux qui croient en l’efficacité « hypothétique » du produit.
On avait déjà les produits-qu’il-faut-impérativement-acheter-pour-ses-enfants-sinon-on-est-des-mauvais-parents avec ces sublimes pubs ultra culpabilisantes où les petits chéris n’ont plus d’énergie s’ils n’ont pas ce miraculeux produit laitier tous les jours (sisi, regardez votre télé de plus près). On avait déjà les produits sans graisses ni sucres, et enrichis en machin et en truc. C’est que des idées de marketeux, ça vaut rien (à part trop cher pour le porte-monnaie). Et tant qu’on y est, pourquoi pas une greffe d’immunité contre l’appétit comme dans Transmetropolitan ou l’interdiction de manger tout ce qui peut nous faire du mal (sel, viande, …) comme dans la société utopiste de Demolition Man (superbes références, hein ?) ? Sérieusement les mecs, bordel…
Je suis tout à fait consciente que notre société occidentale se nourrit trop et, surtout, que notre nourriture est trop riche en tout – à tel point qu’on ne peut pas donner certains de nos aliments (comme le lait) aux pauvres crève-la-faim d’Afrique, ça les tuerait… – mais, faut assumer. Manger des trucs allégés, c’est mauvais à long terme (vagues souvenirs de recherche biblio sur les effets des édulcorants, c’pas joli). Ca a pas de goût – si ce n’est artificiel – parce que – et là encore, réminiscence de cours d’école d’ingé – les molécules sapides sont associées aux molécules de graisse (vague truc de chimie, les molécules – faut les voir en volume – sont associées à d’autres via des liaisons, des ponts particuliers entre atomes) : pas de graisses, pas de goût. Donc, je disais, assumez ce que vous mangez ! Mangez de tout, mangez ce qu’il vous plaît, dépensez-vous si vous voulez, mais assumez ! Ne vous cachez pas derrière des produits qu’on vous vend comme des pilules miracles ! Prenez votre vie en main et ne vous reposez pas sur les autres pour prendre les bonnes (?) décisions pour vous (parce que ce seront surtout de bonnes décisions pour eux) ! Ne dit-on pas qu’on est ce qu’on mange ?
Je vous laisse méditer, j’ai de la lecture sur le feu. J’reprendrais bien un peu de nutella, tiens.

Humeur livresque du moment : Nekomura-san – Yoriko Hoshi