Hero Corp, le comics – Simon Astier & collectif
Tu connais Hero Corp, la série frenchie de super-héros de Simon Astier ? Alors que la fin de la quatrième saison sera diffusée ce vendredi soir sur France 4 (voir La télé de la semaine #127), je vais te parler de la BD sortie dans la collection French comics des Éditions Soleil.
On commence par un petit point sur la série, histoire de savoir ce quoi ça parle ? Hero Corp est une agence de super-héros. Elle possède différents lieux coupés du monde pour celles et ceux qui veulent prendre leur retraite ou qui ne souhaitent pas utiliser leurs pouvoirs. C’est un de ces lieux, le Village, que John va rejoindre après l’annonce de la mort de sa tante. Sauf qu’elle n’est pas morte, c’est Renaissance, la super-héroïne avec des dons de guérison. Elle a fait venir son neveu, inconscient de ses capacités spéciales, car il serait le seul à pouvoir les protéger d’une nouvelle menace.
La série a un grand potentiel comique, sur un fond relativement sérieux, et est très originale parmi les créations françaises de par son sujet et son traitement.
Des BD sur une série, ce n’est pas toujours bon signe. Mais quand le créateur de la série est au scénario et supervise le projet, ça se passe plutôt bien. Exemple : la BD Kaamelott issue de la série d’Alexandre Astier (exemple pas du tout pris au hasard puisqu’ils sont frères).
Tu me diras, une BD sur une série, à quoi ça sert ? C’est vrai, est-ce vraiment intéressant ? S’il s’agit de transposer les épisodes sur papier, ce n’est pas vraiment utile, à mon avis. Cependant, c’est un très bon moyen d’explorer des histoires qui n’ont pas pu être développées dans les épisodes, de revenir sur le passé des personnages, de patienter entre deux saisons ou tout simplement de sortir la suite de la série (et là je pense à Buffy, Firefly…).
Où se situe la BD d’Hero Corp dans tout ça ? Sur les deux tomes parus, le premier, nommé Les origines, est une histoire complète consacrée à la première bataille contre The Lord (mais pas que). Le second, Chroniques, est constitué de petites histoires autour du passé d’un personnage ou son futur potentiel.
Dans Les origines (ci-dessus), on revient sur les événements qui ont conduit à la création de l’agence (ce qui correspond à un retour dans le passé de 20-30 ans). On y retrouve de très nombreux personnages de la série (parfois juste pour un caméo, comme c’est le cas pour Doug) et on découvre les liens entre eux. L’histoire éclaircit de nombreuses choses auxquelles il est fait référence dans les différentes saisons : comment Ethan est devenu The Lord, pourquoi Hoodwink veut se venger de Mc Kormack, la naissance de John, le culte d’Hypnos…
Dans Chroniques (planche ci-dessus), plusieurs dessinateurs sont de la partie pour raconter le passé entre autres de Captain Sports Extrêmes et Jean Micheng, et pour évoquer un possible futur pour John.
Bref, ça vaut quoi ? C’est vraiment sympa. Ma préférence va au premier tome par rapport à tout ce qu’il nous apprend sur les personnages et l’univers. J’ai d’ailleurs plaisir à le reconsulter pour mieux comprendre la saison en cours. J’ai pu raccorder les wagons sur certains événements que j’avais oubliés ou qui sont peu détaillés. Le second tome est plus anecdotique et dispensable. Je trouve dommage qu’Olivier Peru, qui dessine toutes les ouvertures des épisodes de la série depuis la saison 1 n’ait pas réalisé ces albums (cela dit, c’est à lui qu’on doit les deux couvertures).
Allez, rendez-vous vendredi soir sur France 4 pour le final de la saison 4 !
Crédit : Simon Astier / Marco Failla / Louis / Stéphane Créty / Kyoko Duarte / CALT / Éditions Soleil